L’industrie européenne de la salle de bains se rallie au label « Water »
Les industriels européens ont choisi : l’étiquetage des produits de la salle de bains se fera sous un seul label, baptisé « Water ». Celui-ci concentrera le meilleur des deux labels existants tout en étant compatible avec le label suisse.
Comme c’est déjà le cas dans le secteur du chauffage et de l’électroménager, les produits de salle de bains auront bientôt leur étiquette d’informations. Sous la pression de la commission européenne, les industriels se sont en effet mis d’accord pour fournir aux consommateurs des informations sur l’eau qu’ils utilisent via les produits de la salle de bains – baignoire, robinetterie, hydrothérapie… – et, par conséquent, sur l’énergie nécessaire pour la chauffer. Qui sait, en effet, ce que l’hygiène et la toilette représentent sur sa facture d’eau ? En règle générale, les chiffres avancés par les consommateurs interrogés sont cinq fois inférieurs à la réalité…, laquelle montre que, dans l’habitat, la toilette consomme 60 % de l’eau et 25 % de l’énergie.
Parce qu’il existe déjà plusieurs labels au sein de l’Union européenne et, plus largement, sur le continent européen – 43 pays sont concernés –, les industriels ont finalement décidé de travailler ensemble pour établir un modèle à la fois ouvert à tous et facile à appréhender pour les consommateurs. Trois groupes de travail ont été formés : l’un dédié aux aspects techniques, l’autre marketing et le dernier à la question de l’organisation.
Le groupe technique a été chargé de définir les caractéristiques du nouveau label. Celles-ci sont issues des deux principaux labels existants, le Well et l’European Water Label, mais doivent également répondre aux exigences du label Swiss Energy. Le groupe a notamment étudié les températures de l’eau chaude et de l’eau froide devant servir de base aux calculs de consommations énergétiques (ont été retenues 38 °C pour la première et 15 °C pour la seconde), ainsi que les débits des robinetteries à chaque poste de la salle de bains… Les niveaux de ces derniers n’ont pas encore été tranchés.
Le groupe dédié au marketing s’est attaché à l’aspect graphique de l’étiquette, dont il a proposé un nouveau modèle facilitant la compréhension visuelle. Il est important que l’étiquette montre des critères d’efficacité significatifs, afin que les consommateurs soient en mesure de faire des choix éclairés. Une nouvelle étiquette a été approuvée par les différents acteurs.
Constatant que les labels existants sont régis par des organismes (VDMA et BMA) aux engagements différents, le groupe de réflexion sur l’aspect organisationnel a proposé que les deux systèmes puissent partager et délivrer le label Water, au travers d’une plate-forme commune créée sous l’égide de l’European Bathroom Forum.